Description
Release 31 Octobre 2025
Concert de sortie le 16 novembre 2025 à la Salle Colonne
Olivier Korber s’affirme aujourd’hui comme une voix singulière de la nouvelle génération de compositeurs français. Sa musique
mêle ironie, lyrisme, fragilité et énergie instinctive. Elle revendique une clarté narrative, laissant place à l’étrangeté,
à l’émerveillement et à une énergie brute.
Après s’être fait remarquer par un enregistrement consacré à Chopin (4 Diapasons, 5 Pizzicato Croches), il a développé un
catalogue publié aux Éditions Billaudot. Son Premier Quatuor à cordes a reçu le Prix Crédit Agricole / Freshly Composed en 2023.
Olivier a développé sa voix hors des institutions, avant d’affiner son artisanat auprès d’Isabelle Duha. Diplômé du CRR de Paris
puis élève de Rena Shereshevskaya, il se passionne par ailleurs pour la physique théorique et l’intelligence artificielle — un regard
transversal qui nourrit l’exigence formelle de son écriture sans jamais en assécher l’élan vital.
La journée de Gargantua – en six substantifiques chroniques
En relisant Gargantua à l’âge adulte, j’ai été de nouveau emporté par cette fantaisie débridée, par un esprit resté intact dans la mémoire collective du XXIe siècle. Des valeurs humanistes
comme la transmission du savoir ou l’absurdité de la guerre résonnent aujourd’hui avec une force intemporelle.
Au-delà du message, c’est aussi par l’invention d’un style littéraire truculent que Rabelais marque les esprits. « Le rire est le propre de l’homme », car derrière les outrances comiques,
« il délivre l’esprit des apparences » (Alain). C’est cette démesure, celle du géant comme celle du langage, qui abrite la fameuse « substantifique moelle ».
Dans ma musique, l’ironie n’est jamais loin non plus, côtoyant aussi bien le merveilleux que la férocité. Au fil de ces chapitres vifs et foisonnants, l’humour burlesque déborde à chaque page,
et j’ai trouvé une source inépuisable d’inspiration pour façonner mes propres miniatures, choisissant de mettre en musique les épisodes et personnages qui continuent de me stimuler, de me
questionner, et surtout, de beaucoup m’amuser !
Pourtant, le véritable déclencheur de ces nouvelles Chroniques gargantuines a été ma découverte des gravures de Gustave Doré illustrant Gargantua. Ces images ont attisé mon imaginaire
musical, et bien que la composition de l’oeuvre m’ait occupé une bonne année, la plupart des thèmes ont jailli dès le commencement.
Ainsi depuis notre XXIe siècle, j’ai tenté de recréer La Journée de Gargantua, débutant par Le Lever du Géant et concluant – comme il se doit – par un banquet gargantuesque.