Description
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Un itinéraire exigeant qui sait se montrer séduisant
Le second des enregistrements du Quatuor Rosamonde consacrés à l’École de Vienne est focalisé sur la deuxième
École de Vienne qui s’est développée sous l’égide de son fondateur, Arnold Schoenberg. Ce sont ses deux
principaux disciples Alban Berg (1885-1935) et Anton Webern (1883-1945) qui sont ici à l’honneur. La judicieuse
construction du programme de ce disque met nettement en lumière le lien de filiation qui unit ces deux écoles.
Partant du Quartettsatz (mouvement de quatuor) de Schubert (1797-1828), il se poursuit avec une
oeuvre de jeunesse de Webern, le Langsamer Satz (mouvement lent) de 1905, encore imprégnée d’un
romantisme qui trouve sa source première dans l’esthétique de ce compositeur mort à trente-et-un ans.
Lui succède le premier quatuor d’Alban Berg, son Opus 3 (1910) dont le lyrisme intense révèle un tempérament
éminemment romantique qui ne se démentira jamais au fil de ses créations. Puis viennent
les rares pièces pour quatuor que Webern a officialisées : elles sont les seules, appartenant à ce genre
instrumental, à porter un numéro d’opus, à savoir respectivement les Cinq mouvements opus 5 (1909),
les Six Bagatelles opus 9 (1913) et le Quatuor opus 28 (1938) dont la succession montre une évolution
de plus en plus radicale. Non seulement Webern tourne le dos à l’esthétique postromantique mais il
s’affranchit de la grande forme : la durée totale de ces trois oeuvres n’atteint pas vingt-cinq minutes. En
outre, marquée du sceau de l’atonalité (Opus 5 et 9) puis du sérialisme (Opus 28), son écriture se révèle
de plus en plus cérébrale, sans se départir d’ingénieuses recherches sonores et d’expressivité.
Extrait du texte du livret de Bernard Fournier ©ARION 2024